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Accompagné de jazzmen hors-pairs, Lou Coum vous emmène dans son univers swing grâce ses textes emprunts de chanson française et de rap cosi.

Pour son second album, le trio suisse s'est tourné vers un style plus rock progressif mais avec toujours la voix délicieusement polyvalente et enchanteresse d'Anna Murphy. The spell est un conte de fées sombre pour l'ère moderne, raconté à travers du folk rock progressif, lourd mais complexe, un art visuel enchanteur et une narration totalement immersive. La musique et les mélodies vocales nous confirment la volonté du groupe à se positionner en tant que conteurs d'histoire et malgré l'utilisation de certains instruments anciens, Cellar Darling sonne résolument moderne constituant ainsi un souffle nouveau au metal folklorique.

Aujourd'hui, avec son premier album solo qui rend hommage aux héros de la psych-pop, du folk et du proto prog des années 60 et 70 de son pays natal, ce sideman de Nashville sort de l'ombre pour se retrouver sous les projecteurs. Avec une équipe de soutien composée d'autres as de la scène et du studio de Music City comme le guitariste Sean Thompson et le multi-instrumentiste Luke Reynolds, ainsi que des partenaires de chant et d'écriture comme Caitlin Rose, Andrew Combs, Erin Rae, Annie Williams et James 'Skyway Man' Wallace, il apporte un peu de Grande-Bretagne au Tennessee. Produit par Jeremy Ferguson et enregistré dans le studio Battle Tapes Recording du producteur indie-rock de Nashville, l'album est doté d'un son large et clair, adapté à un ensemble de chansons chatoyantes et habiles, aux paroles non-narratives puisées dans les recoins mystiques de l'esprit subliminal.

Ce groupe hante les routes du rock'n'roll depuis le milieu des années 90 avec son cirque électronique, rock'n'roll et décadent. Beats techno, guitare punk, spectacle haut en couleur, leur musique est une expérience à vivre en direct, ce qui ne les a pas empêchés d'enregistrer 8 albums qui figurent parmi les classiques du rock industriel français. Ce 9e opus est un brûlot direct et incisif qui revient aux racines les plus dures du métal indus. Le pied au plancher, le groupe balance des uppercuts mélangeant boîte à rythmes et double pédale, guitares-bombardiers et basses électroniques, chant rageur et samples frénétiques. Avec la participation à la guitare lead de S. Buriez (Loudblast), le pape du death-metal made in France, cet album est de loin le plus énervé jamais enregistré par Punish Yourself.

Ayant pris ses marques en tant que songwriter et guitariste avec le groupe californien Allah-Las, Pedrum Siadatian a également suivi son propre chemin en solo sous le nom de Paint. Faisant suite à un premier album éponyme sorti en 2018, il revient avec l'ambitieux Spiritual vegas, un opus singulier, qui trouve sa cohésion par la diversité. La production se démarque clairement, avec une clarté et une variété des tons accrues, s'inspirant de l'art rock des années 80 / 90 comme The Meat Puppets et The Magnetic Fields. Des échos de William Burroughs et Gregory Corso peuvent aussi s'entendre entre les lignes, alors qu'Allen Ginsberg lui-même fait une apparition.

Joy a trente-quatre ans, vingt ans dans son corps et cent ans dans sa tête. à quel moment sa prise de joie s’est débranchée ? Difficile à dire. Ces choses-là, ça arrive sans prévenir. Joy travaille dans une agence de Celebrity marketing qui connecte des talents VIP avec de grandes marques pour les auréoler de prestige. Dans ce monde d’image et de luxe mieux vaut être brillant. Mais Joy ne se sent pas vraiment de talents particuliers. Pour compenser ce côté soi-disant lambda qui la complexe, elle se met toujours plus de pression. Elle est au bord de l’implosion, prête à tout pour ne pas montrer aux autres ses états d’âmes. La seule chose qui lui maintient la tête hors de l’eau est le toc digital qu’elle a développé par instinct de survie : à chaque fois que la pression la submerge, elle installe sur son smartphone une nouvelle application censée l’aider à performer davantage.

Quand le beatmaker a changé son équipe de MC et chanteur de scène, il lui est apparu évident qu'il fallait enregistrer des nouveaux titres avec cette équipe pour que chacun se sente à l'aise en live. L'idée du EP s'est transformé en mini album. Cinq titres aux ambiances variées, qui devrait ravir les amoureux de black music au sens large. Et en prime, les instrumentaux sont offerts.

Suite au triomphe de la saison 1, auréolée d'innombrables nominations et récompenses aux Emmy Awards, Golden Globes, BAFTA, mais aussi aux Grammy Awards, la série événement fait son retour en 2017 pour une seconde saison. A cette occasion, Legacy Recordings dévoile cette compilation réunissant 30 tubes et morceaux indémodables des années 1980 issus des saisons 1 et 2 de la série. Parmi les artistes et les grands succès originaux présents figurent, entre autres, Toto (Africa), The Bangles (Hazy shade of winter), Corey Hart (Sunglasses at night), ainsi que plusieurs titres, issus de la saison 2.

Pirater la ville, en faire un vaste terrain de jeu : le street art offre un pas de côté, une subversion du regard sur les lieux familiers. Les artistes adeptes du détournement urbain font naître une réalité parallèle dans la ville, en tirant partie de son architecture, de ses accidents, des objets ordinaires qui l'habitent. Ils ont l'art de déceler une silhouette dans un banal poteau, une banquise au bord d'un égout, une fenêtre dans un mur de brique. Ils savent métamorphoser un espace publicitaire en parenthèse poétique, faire naître un sourire d'un panneau signalétique. Ils n'ont pas oublié les rêveries de l'enfance, la magie d'un oeil à l'affût, qui transforme et construit une histoire sur un détail infime. A travers 7 chapitres thématiques et 21 portraits d'artistes, ce livre propose un nouveau regard sur ce mouvement qui depuis les années 1970 prend d'assaut l'espace urbain. Il nous entraîne sur les pas de ces scénographes du quotidien, qui ont la légèreté et l'humour comme mode d'expression privilégié. La subversion se fait joyeuse : elle se confond avec la liberté de réinventer le monde à chaque pas.

La collaboration exceptionnelle de Philip Glass avec le quatuor Tana donne naissance à la création du Quatuor à cordes n° 9 (sur la base de la partition initiale King Lear, réalisée pour une mise en scène de Sam Gold à Broadway). Dans cette version concert, le saisissant paysage se déroule à travers les structures répétitives, les harmonies oscillantes, et les battements rythmiques qui font la renommée de Philip Glass ; le tout ponctué de textures glaciales pour annoncer la furieuse tempête à venir. Cet enregistrement est également l'occasion de découvrir le quatuor N°8 de Phil Glass, composé en 2018. Dans une veine presque "schubertienne", Glass explore les textures du quatuor à cordes en jouant sur des strates sonores, fruit de contrastes à la fois timbriques et rythmiques. Avec ce quatuor le compositeur semble entrer dans une nouvelle ère, la troisième de sa carrière, aux contours "classiques", répondant presque à une approche introspective.

C'est les muscles bandés sous son masque que Stupeflip revient aux affaires. L'évidence est encore une fois portée par King-Ju (a.k.a Julien Barthélémy), debout sur ce qu'il reste d'une France et d'un monde en quenouilles : le Stup ne mourra jamais, vous entendez. Stup forever, c'est d'ailleurs le titre de ce cinquième album qui vient rappeler la puissance millénaire de ce projet porté, fièrement et les yeux rouges depuis 2000, par un homme dont on ne soulignera jamais assez à quel point il est une exception, au sens propre du terme. Pas loin d'être l'un de ses plus intéressants, il y a sur ce dernier album tout ce qui a fait le sel du Stup, dans le désordre : la détermination, la mélodie, la gouaille, l'humour, des beats en merisiers, un univers onirique.

Best seller européen, les Suites de 1720 sont loin d'avoir retrouvé, au concert comme au disque, la place éminente qui fut la leur. La faute à l'anathème du "pape" Gustav Leonhardt, qui a toujours boudé Händel, et qui l'a fait savoir ? Au compositeur lui-même, virtuose saisissant, mais plus pressé de composer pour l'opéra ? A des enregistrements souvent agréables mais trop rarement dus aux plus fortes personnalités de leur génération ? Trois décennies après l'exception de Scott Ross, Pierre Hantaï à son tour entend bien réhabiliter Händel claveciniste.